Risque infectieux associé aux biothérapies dans les maladies inflammatoires chroniques intestinales
(Shah ED et al. Inflamm Bowel Dis. 2017 Feb 22 [Epub ahead of print])
Le risque infectieux lié aux biothérapies au cours de la maladie de Crohn ou de la rectocolite hémorragique n’a pas été évalué de manière précise. Dans ce travail de méta-analyse, quatorze études, six sans la rectocolite et huit dans la maladie de Crohn, ont été analysées, incluant 5107 malades. Pour les biothérapies utilisées dans le traitement de la rectocolite hémorragique, le golimumab (RR=1,4, IC95% : 1,04-1,8) et toutes les études poolées pour l’infliximab et l’adalimumab (RR=1,2, IC95% : 1-1,3) montraient une augmentation significative du risque infectieux comparés au placebo. En revanche, au cours de la maladie de Crohn, les anti-TNF ne modifiaient pas le risque infectieux (RR=1,1, IC95% : 0,8-1,5). Quant aux anti-intégrines, ils n’augmentaient pas le risque infectieux, ni au cours de la rectocolite hémorragique (RR=1,0, IC95% : 0,9-1,2), ni chez les patients atteints de maladie de Crohn (RR=1,1, IC95% : 0,97-1,3). Ces résultats indiquent que seuls les anti-TNF (et pas les anti-intégrines) augmentent le risque infectieux au cours des maladies inflammatoires chroniques intestinales.